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Exposition « The Sound of stencils » de Sam Idmtal avec la voix de Marie Delos, auteure de « l’immédiat » Editions Seuil.

Sam Idmtal, artiste-peintre depuis une dizaine d’années, est un altruiste engagé. Engagé à aider les générations futures, dès l’enfance, en leur ouvrant l’esprit et les yeux. Qu’elles regardent, sans œillères, sans baisser la tête, au delà des frontières, les administratives comme les artificielles.

Samuel sème d’abord ses fresques, gigantesques et multi-colorées, comme le vent sème l’espoir. Le grafiste, street-artist et sérigraphiste les signe seul, en duo avec Orlando Kintero, et avec des collectifs. Elles répliquent toujours, au pochoir et avec des enjolivements ou détournements, voulus ou accidentels, des photos prises par des journalistes professionnels à travers le monde.

« Si la fresque plaît aux personnes qui la voient tous les jours, j’ai déjà réussi. Même si c’est dur de faire l’unanimité. Mais une fois terminée, elle ne m’appartient plus, elle est à la rue et aux gens qui vont la voir tous les jours. »

Samuel rend service à tous, en redonnant de l’estime de soi à certains enfants perdus, qui n’ont peut-être pas la chance de grandir avec un parent comme lui. « 

« La fresque de Forest, First steps in good hands, je l’ai faite pour remercier les personnes qui travaillent dans la petite enfance » se borne-t-il à commenter. Pour qu’elles soient revalorisées et reconnues. On travaille beaucoup avec des enfants avec Orlando. Si on peut les amener à avoir une réflexion sur leur environnement ou la société, c’est tant mieux. »

Bref, une mission artistique et un travail d’éducation. Sur fond de constance ludique. « C’est plus drôle d’apprendre en créant. Le processus, long, est prétexte à parler de l’histoire. » Samuel donne d’ailleurs des cours et workshops, à Anderlecht entre autres, à des enfants, issus d’une soixantaine de nationalités différentes.

La fresque « une forêt citoyenne imaginaire », dans une cour d’école schaerbeekoise depuis 2018, est l’une des réalisations collectives, avec « ses » jeunes, qu’il a orchestrées. « J’ai toujours un rapport à l’enfance, à l’adolescence et à autrui dans mon travail. »

Voilà Samuel Idmtal résumé. Un type qui recouvre les murs et les abat en même temps.

par Alyssa Lepage pour Handicap International